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Ecrivain français, né à Paris en 1905, mort à Paris en 1992.
A vécu entre-temps dans quelques-unes des villes situées entre l’Oural et la Californie.
Poète russe de 1917 à 1921.
Scénariste à Hollywood pendant la guerre. Journaliste ici et là. Un romancier salué par Cendrars, Caldwell, André Breton, Dashiell Hammett, Heinrich Mann.

Actualités en bref. . . . . . . . .

Espagne premier amour réédité chez Julliard

En 1939, la défaite conduit des dizaines de milliers de réfugiés espagnols dans les camps de concentration français. Sur la plage d’Argelès, entre les barbelés, Pierre essaie de retrouver l’inoubliable Pilar, rencontrée sur la route de l’exode, et dont l’image va se confondre avec celui de « l’Espagne qu’on assassine ». À la recherche de cette femme et de la douceur de l’amour, il est confronté à la brutalité de la misère et à l’amertume du déracinement.

Écrit d’une plume unique, Espagne premier amour, nous parle d’une voix sobre et bouleversante. C’est à son propos qu’Aragon écrivait : « Le plus court des romans, ce qui pas plus pour un livre que pour un couteau ne l’empêche d’entrer d’un coup dans le cœur. » Un livre d’une actualité brûlante, puisque les réfugiés de 1939 font écho aux migrants d’aujourd’hui.

Vladimir Pozner est né à Paris en 1905. Son œuvre innovante a été saluée par Blaise Cendrars, Dashiell Hammett, Jorge Semprun. Romancier, journaliste, il a aussi été scénariste à Hollywood.

 

Sur le site de l’éditeur :

https://www.lisez.com/livre-grand-format/espagne-premier-amour/9782260055198

En feuilletant. . . . . . . . . . . .

Espagne premier amour

« Le jour, fait de pluie et de brouillard, baissait. À présent on ne voyait ni ciel ni terre, rien sauf quelques silhouettes. Parfois un petit groupe se détachait et allait se fondre dans la campagne, sans doute pour s’allonger et dormir : la fatigue l’emportait sur la peur. Assis sous un olivier ou un chêne-liège, quelques-uns mâchaient une croûte de pain, fixant devant eux un regard vague, d’autres s’entretenaient à mi-voix ; la plupart, terrassés par le sommeil, gisaient sur le sol détrempé. Le dos appuyé contre le tronc d’un arbre effeuillé, son châle noir écarté, une femme donnait le sein à un enfant ; elle aussi contemplait, au-delà du flot qui roulait devant elle, un avenir imprévisible.

Pierre s’appliquait à poser un pied devant l’autre. »