Guggenheim Award

Peu après la parution de Deuil en 24 heures aux Etats-Unis, Pozner obtient une prestigieuse bourse amĂ©ricaine, le Guggenheim Award, sur la recommandation de John Dos Passos, Lillian Hellman, Ernest Hemingway, Maurice Maeterlinck, Heinrich Mann, Jean Renoir… Il s’agit d’Ă©crire un roman, ce sera Les gens du pays, qui paraĂ®tront d’abord aux Etats-Unis (First Harvest, The Viking Press, 1943), puis en France Ă  la LibĂ©ration.

Cher Pozner –
Bien sûr. Donnez-moi comme référence pour les Guggenheim. Je leur écrirai quand ils m’envoient [sic] leur questionnaire.
Bien cordialement.
John Dos Passos


 

Heinrich Mann
15 août 1942
301 SO. Swall drive
Los Angeles, Calif.

Cher monsieur,
Je serai très heureux que vous obteniez la bourse Guggenheim, et vous prie d’indiquer mon nom si cela peut servir. Vous y ajouteriez la lettre que je vous avais écrite sur Deuil en 24 heures et dont la traduction anglaise a paru je ne sais plus où.
Que vous puissiez, cette fois encore, trouver la paix du travail ! Quand vous passerez par ici, ne m’oubliez pas !
Ă€ vous, cordialement.
H. Mann


 

The Warren
On The Ocean
Spring Lake Beach
New Jersey

17 août [1942]
Mais naturellement oui ! mon cher ami. Je reçois à l’instant votre lettre. Je vous envie d’être en Californie. Il fait lourd et humide autant qu’à N. Y. C’est odieux. Reviendrez-vous ? Mes vœux pour vous et les vôtres de bon séjour.
Maurice Maeterlinck


 

Hollywood, 21 Août, 1942

Mr. V. Pozner
605, Woodmont Ave.,
Berkeley, Calif.–

Mon cher Pozner
Si mon nom peut vous être d’une utilité quelconque en ce qui concerne l’obtention de la bourse Guggenheim je vous autorise bien volontiers à le leur donner.
Dido et moi avons beaucoup aimé votre précédent recueil de souvenirs de la catastrophe [Deuil en 24 heures]. Je souhaite vivement que le projet de traduction en pièce de théâtre ait des suites.
Je ne pourrai pas aller vous voir à Berkeley avant longtemps. J’ai été malade et j’ai dû abandonner un film que j’avais commencé avec Deanna Durbin. Maintenant ça va mieux et j’espère reprendre le travail.
Toutes nos amitiés à Ida et à Catherine. Si vous passez à Hollywood ne manquez pas de faire un saut à : 1615 North Martel Avenue.
Cordialement Ă  vous,

Jean Renoir