Le Mors aux dents

« Fils de Gengis Khan, me suivrez-vous ? »

« (…) Le Mors aux dents n’a rien à envier à la frénésie d’un Moravagine. Menée bride abattue, la prose halète et se hachure. Froide comme la pupille d’un Balte, l’écriture de Pozner est une lame de tachour qui plonge jusqu’à la garde. Elle frôle et perce comme une bourrasque sibérienne. Comme le vent de l’histoire, elle charrie des odeurs de chair calcinée, des cris de femme qu’on moleste, des ordres aboyés, des lamentations.
La collection Babel ne pouvait donc mieux commémorer le centenaire de la naissance de Vladimir Pozner qu’en republiant son texte le plus cravaché. »

Frédéric Saenen